Collection d’histoire de l’art, Académie de France à Rome – Villa Médicis – Sous la direction de Marc Bayard et Elena Fumagalli – Somogy Éditions d’art, 2011
Nicolas Poussin a construit un imaginaire de l’Antiquité en collectant ses sources aussi bien dans le domaine visuel (gravure, architecture, sculpture) que littéraire, et ses lettres comme ses oeuvres portent la marque indélébile de la pensée et des motifs antiques.
La création picturale de l’artiste a déjà été envisagée de bien des façons. Ses relations avec la France et l’Italie, les différents thèmes déployés dans ses tableaux, la représentation de la nature, sont autant de sujets analysés par les spécialistes. Cette publication a pour objet de faire le point plus spécifiquement sur le rapport de Poussin vis-à-vis de l’Antiquité. Elle propose une lecture de la culture romaine de l’antique au XVIIe siècle avec en toile de fond le souci de penser les créations poussiniennes comme une fabrique où se rencontrent différentes expérimentations, aussi bien à partir des textes que des connaissances contemporaines de l’art ancien. Un des fils conducteurs de cette publication est en effet de montrer que l’oeuvre de Poussin ne s’inscrit pas uniquement dans une logique de l’emprunt et de l’influence, mais également dans une pratique de l’assemblage, propre au travail d’atelier.
En s’engageant davantage dans le processus de création de l’artiste, l’ouvrage cherche à saisir sa manière de travailler, entre les modèles antiques disponibles et les réutilisations qu’il opère dans ses oeuvres. Enfin, il envisage la postérité de cette manière propre à Poussin de concevoir l’Antiquité.